L’Oasis du Capital Risque
Mon visage vient s’engouffrer lentement dans le creux de mes mains, étouffant un nouveau soupir de désespoir, heureusement temporaire. C’est devenu un réflexe face aux mauvais comportements ou au manque de courage de certains investisseurs dont le rôle supposé est de financer et accompagner des entrepreneurs dans leur quête de création.
C’est tout ce que j’ai trouvé à faire, à défaut d’être en droit de publier une liste noire accompagnée de nombreux exemples concrets (négociations interminables, abstraites et absurdes / absence total d’accompagnement saupoudrée de mauvais conseils / mensonges, désintérêts masqués / réactions injustifiées et odieuses / manque flagrant de recul en situation difficile).
Mais que faire des cons, des amateurs, des vacanciers ou simplement des nuls du Capital Risque si ce n’est imaginer un petit Oasis, avec un videur à l’entrée?
Dans cet Oasis, on y retrouverait des sources pures d’honnêteté intellectuelle, de franchise bienveillante, d’échanges construits. On y mélangerait toutes les ambitions avec optimisme, clairvoyance, mais sans raconter d’histoires. On manipulerait avec précaution l’art de projeter une potentielle version du futur avec le talent d’exécution nécessaire à sa réalisation. On nourrirait l’espoir que tout est possible avec la réalité que seuls les apprenants qui travaillent ont une chance de réussir mais surtout la certitude de trouver un équilibre serein.
Et tous les gens de cet Oasis, ils se rencontreraient, ils montreraient l’exemple que d’autres, moins éclairés, se surprendraient à suivre. Puis on pousserait les limites, avec d’autres points d’eau, de nouveaux espaces fleurissants, chassant grâce aux succès des meilleurs, petit à petit les cons, les amateurs, les vacanciers ou simplement les nuls du Capital Risque.
Et cet Oasis ne serait pas une collection de morts-vivants, de cafards qui ne s’assument pas ou de fragiles licornes, mais une terre de somptueux géants, très petits et incroyablement grands.
Je relève la tête,
Tiens, un Oasis
Il y a du monde…
Toi tu rentres.
Toi tu rentres pas.